Analogues de la somatostatine – effets secondaires

Un effet secondaire est un effet indésirable d'un médicament qui est pris à une dose normale. Tous les effets secondaires ne sont pas dangereux. Ils peuvent être légers ou graves, temporaires ou permanents, tolérables ou gênants. Les effets secondaires ne sont pas ressentis par tous les patients qui prennent un même médicament. Si un effet secondaire survient, il est important d'en parler à votre médecin.

Les effets secondaires des analogues de la somatostatine sont rares. Moins de 1% des patients, ressentiront les effets secondaires. Voici les plus fréquents:

Fatigue

Notre énergie est précieuse. La fatigue ou le manque d'énergie est le symptôme le plus commun associé au cancer et au traitement. Plusieurs facteurs peuvent causer de la fatigue durant et après les traitements : le stress causé par la maladie, les visites quotidiennes au centre de traitement ainsi que les effets de la radiation sur les cellules saines. Son intensité dépend de la fréquence et de la nature de la radiothérapie.

Comment puis-je réduire la fatigue?

  • Essayez d'avoir une alimentation équilibrée et ne sautez pas de repas. Certains trouvent cela utile de grignoter entre les repas pour avoir suffisamment d'énergie.
  • Certaines personnes doivent s'absenter du travail pendant un certain temps, tandis que d'autres peuvent vaquer à leurs activités habituelles. C'est à vous de décider ce qui vous convient. Vous êtes la personne la mieux placée pour évaluer vos limites.
  • Limitez les activités très stressantes.
  • Faites les choses auxquelles vous tenez quand vous avez le plus d'énergie. N'oubliez pas que vous ne pourrez peut-être pas faire tout ce que vous feriez normalement. Laissez d'autres personnes vous aider.
  • Une bonne façon de briser le cercle vicieux de la fatigue est de demeurer actif tout en respectant vos limites pendant la période de vos traitements. Ainsi, faire de l'exercice physique tel que la marche et le vélo permet de garder la forme et aide à améliorer votre qualité de vie, votre confiance et votre estime personnelle.
  • Votre état de fatigue lié à la radiothérapie est temporaire. Donnez-vous le temps de récupérer par après.

Constipation

Certains médicaments de chimiothérapie peuvent causer la constipation ou un changement dans les selles. Buvez beaucoup de liquide, restez actif et, si nécessaire, prenez un laxatif émollient.Si la constipation pose un problème, parlez-en à votre équipe soignante.

Diarrhée

Certains médicaments risquent de perturber les cellules qui tapissent le tube digestif et de provoquer une diarrhée. Il peut en résulter un manque de liquide (déshydratation) et de substances chimiques utilisées par l’organisme pour bien fonctionner (électrolytes). Quand on a la diarrhée, les aliments progressent trop rapidement dans le tube digestif pour que l’organisme puisse absorber les vitamines, les minéraux, les composés énergétiques et l’eau dont il a besoin. Un médicament pourrait être nécessaire. Appelez votre équipe soignante si vous avez la diarrhée depuis plus de 24 heures. La diarrhée n’est pas un simple malaise; elle peut vous rendre très malade.

Comment puis-je réduire la diarrhée?

  • Demandez à votre équipe soignante si vous risquez d’avoir la diarrhée et si vous devriez prendre Imodium® (lopéramide) ou un autre médicament le cas échéant.
  • Buvez beaucoup d’eau – 8 à 10 verres par jour.
  • Si vous avez la diarrhée, prenez uniquement des liquides qui ne dérangeront pas l’intestin et qui passeront facilement dans le sang. Les jus clairs ou non sucrés, la gelée Jell-O®, le soda au gingembre (Ginger ale) éventé (flat), les boissons sportives Gatorade®, le bouillon de poulet et les tisanes faibles sans caféine sont de bons choix. Ils permettent au corps de refaire ses réserves d’eau et d’électrolytes.
  • Diminuez le plus possible la consommation de produits laitiers (lait, yogourt, fromage) ou choisir des produits sans lactose. Évitez les boissons gazeuses, prendre plusieurs petits repas (riz, pâtes, rôties).
  • Reprenez lentement votre alimentation habituelle environ 12 à 14 heures après la fin de la diarrhée. Le régime BRCT (bananes, riz, compote aux pommes et tisane sans caféine) est un bon moyen de retourner doucement à une alimentation normale. Il se compose d’aliments faibles en fibres et qui ont tendance à lier le contenu du côlon.
  • Jusqu’à ce que les choses reviennent à la normale, évitez les aliments qui font travailler fort les intestins, par exemple ceux qui causent des gaz, les produits laitiers et les aliments épicés, riches en matières grasses ou en fibres.
  • Une diarrhée peut irriter la peau entourant l’anus. Essuyez-vous doucement après être allé à la selle. Vous pourriez vous laver avec de l’eau chaude ou une débarbouillette jetable pour bébés au lieu d’utiliser du papier hygiénique. Si la peau devient très irritée, songez à appliquer une pommade pour érythème fessier (telle qu'une crème hydratante non parfumée), afin de protéger votre peau et de favoriser la guérison.

ARRÊTEZ DE PRENDRE VOS MÉDICAMENTS DE CHIMIOTHÉRAPIE ET APPELEZ VOTRE ÉQUIPE D’ONCOLOGIE IMMÉDIATEMENT OU CONSULTEZ UN MÉDECIN SI VOUS AVEZ :

  • 4 selles de plus par jour ou la diarrhée la nuit,
  • plus de liquide dans votre sac de colostomie,
  • une diarrhée et des lésions dans votre bouche qui vous empêchent de boire suffisamment de liquide.

Nausées

Après votre traitement, vous pourriez avoir mal au coeur (nausée).

Pour atténuer cet effet secondaire, on vous donnera peut-être un médicament antiémétique qui diminuera les nausées à prendre avant et après votre traitement.

  • Prenez votre médicament contre les nausées comme il vous a été prescrit. Ce type de médicaments est plus efficace si on commence à en prendre avant les premiers symptômes que si on attend de se sentir très mal.
  • Pour éviter la déshydratation, buvez un minimum de 1.5 litres d'eau/liquide par jour (6 verres de 8 oz par jour). Évitez tout ce qui contient de la caféine ou de l'alcool, car cela peut vous déshydrater.
  • Prenez souvent de petits repas.
  • Évitez les aliments très chauds, très froids, très acides ou très épicés.
  • Évitez les odeurs fortes, comme celles des poissons ou des parfums.
  • Pour permettre une meilleure digestion, mangez lentement.
  • Essayez les techniques de relaxation, de méditation ou de respiration profonde pour vous aider à relaxer si vous avez la nausée.
  • Si l'antiémétique n'est pas efficace, parlez-en à votre médecin, infirmière ou pharmacien. Un autre médicament peut être utilisé à la place.

Réactions cutanées (ou démangeaisons)

Il est possible que votre peau s'assèche durant les traitements ce qui amènera des démangeaisons, des rougeurs et une sensibilité. Parfois, la réaction est plus forte avec une réaction semblable à un coup de soleil. Le plus souvent, les irritations cutanées s'aggravent durant les deux semaines suivant la fin du traitement, puis la peau guérit graduellement. Si vous avez une ampoule qui crève, demandez quoi faire à votre médecin, votre infirmière ou votre pharmacien le plus tôt possible. N'oubliez pas qu'une plaie ouverte peut s'infecter. Il est important d'éviter toute infection.

Comment puis-je réduire les réactions cutanées?

  • L'usage de l'eau tiède et d'un savon doux non parfumé sur la région traitée est permis de façon modérée. Attention aux marques sur la peau, il ne faut pas les effacer car elles sont très importantes pour assurer la qualité et la précision du traitement.
  • Gardez votre peau sèche, ne pas frotter la peau traitée avec une serviette rude mais l'assécher complètement en épongeant doucement avec une serviette douce.
  • Éviter le frottement sur les surfaces traitées. Portez des vêtements faits de tissu perméable à l'air, comme le coton. Évitez de porter des vêtements trop serrés. Exposez la partie traitée à l'air libre régulièrement.
  • Vous pouvez appliquer une crème hydratante non parfumée deux fois par jour sur la région traitée. Évitez de mettre la crème sur les marques puisque cela peut les effacer. Il n'y a pas de contre-indication à appliquer la crème avant de venir à votre traitement. De plus il n'est pas nécessaire de nettoyer la peau avant le traitement si vous avez appliqué de la crème.
  • Ne pas exposer la région traitée au soleil pendant les traitements. Par la suite, un écran total est recommandé si vous exposez la région traitée au soleil.
  • Pendant les traitements, si vous avez une irritation de la peau, le radio-oncologue peut recommander ou prescrire certains médicaments selon la gravité de l'irritation.
  • À la fin des traitements de radiothérapie, les marques peuvent être enlevées avec un produit hydratant non parfumé.
  • À moins d'avis contraire du médecin, reprendre progressivement les soins d'hygiène corporelle normale après la fin des traitements.
  • En cas de doute, validez ces recommandations avec votre radio-oncologue lors de votre visite hebdomadaire.

Perte de cheveux (alopécie)

La perte de tous les cheveux n’arrive pas aussi souvent avec les traitements du cancer colorectal qu’avec d’autres types de chimiothérapie utilisés pour d’autres cancers. La perte de cheveux se produit parce que la chimiothérapie agit sur les cellules qui font pousser les cheveux.


Quelques jours ou quelques semaines après le traitement, vous remarquerez peut-être que vous perdez des cheveux sur votre oreiller, dans la douche ou quand vous vous brossez les cheveux. Votre cuir chevelu sera peut-être très sensible parce que vos cheveux tombent. Vous perdrez peut-être aussi vos sourcils ou des poils sur les bras, les jambes ou le pubis. Vous pourriez perdre tous vos cheveux et poils, ou seulement une partie. Si vous perdez vos cheveux, ce sera temporaire. Quand vos cheveux commenceront à repousser, ils ne seront peut-être pas tout à fait comme avant.


Que puis-je faire à propos de la perte de cheveux?

Pour vous préparer à la perte de cheveux, vous pourriez :

  • Discuter avec votre équipe soignante des médicaments que vous prendrez, pour mieux comprendre si vous pourriez perdre des cheveux et vous aider à décider si vous devriez acheter une perruque.
  • Vérifier si le prix d’une perruque pourrait être partiellement ou complètement couvert par une assurance maladie personnelle, si vous en avez une. Pour en savoir plus à ce sujet, parlez-en à votre infirmière ou à votre travailleur social.
  • Acheter une perruque pendant que vous avez encore des cheveux. De nos jours, de nombreux styles et possibilités s’offrent aux personnes sous chimiothérapie. Demandez à votre infirmière ou travailleur social de vous suggérer une boutique où l’on vous aidera à trouver une perruque bien ajustée. Magasiner avant de perdre ses cheveux permet de trouver une perruque de la même couleur et du même style que sa coiffure.
  • Éviter les colorants et les permanentes pendant la chimiothérapie et les trois mois suivants ou au moins jusqu’à votre première coupe de cheveux, parce que les produits chimiques utilisés pourraient endommager encore plus vos cheveux.
  • Essayer des chapeaux, des casquettes ou des foulards pour vous protéger la tête contre le soleil ou le froid.
  • Préparer vos proches à la possibilité que vous perdiez vos cheveux, surtout si vous avez de jeunes enfants, en leur expliquant d’avance ce qui pourrait arriver.
  • Vous faire couper les cheveux avant qu’ils ne tombent.
  • Demander à votre équipe soignante comment on prend soin de son cuir chevelu quand on perd ses cheveux.
  • Demander à votre équipe soignante si le programme Belle et bien dans sa peauMC est offert dans votre région. Les femmes peuvent participer à ce programme.

FIN de FAQ

  • Rougeur au site d'injection du médicament
  • Sensation de picotements au site d'injection du médicament
  • Ballonnement
  • Changement de couleur des selles
  • Selles grasses
  • Maux de têtes
  • Douleurs articulaires
  • Symptômes similaires à ceux de la grippe
  • Étourdissements
  • Pression artérielle élevée

La majorité de ces problèmes peuvent être solutionnés par des ajustements de traitement, ou s'atténuer d'eux-mêmes.

Comme avec tout médicament, une réaction allergique demeure possible, quoique très rare. Présentez vous le plus rapidement possible à l'hôpital si vous éprouvez l'un des problèmes suivants: urticaireSymptôme cutané caractérisé par une rougeur pâle et quelques gonflements., difficulté à respirer, enflure du visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge.

Saviez-vous que?

Il existe une journée des tumeurs neuroendocrines, elle a lieu au mois de novembre à chaque année (netcancerday.org).

Informations et Soutien

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